Les brûlures, comme tout phénomène sanitaire,
font intervenir un hôte, un vecteur et un environnement
: par exemple, 15 % des brûlures de l'enfant de 0 à
4 ans (l'hôte), sont dues à l'eau chaude sanitaire
(le vecteur), du robinet de la baignoire (l'environnement).
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La prévention active s'efforce de modifier
le comportement de l'hôte. Elle mènera
par exemple une campagne sur le thème "
l'eau brûle comme le feu " ou sur les risques
encourus par les enfants laissés seuls dans la
salle de bain.Comme les campagnes publicitaires, les
campagnes de prévention active nécessitent
de gros moyens et doivent être poursuivies pendant
longtemps pour aboutir à des résultats.
brûlure par eau chaude sanitaire (baignoire,
temps d'exposition : 5 seconde à 60°) - photo
J. Latarjet
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La prévention passive agit sur les vecteurs et
sur l'environnement en augmentant la sécurité
: par exemple en limitant la température de l'eau du
robinet à 50° C par une législation appropriée
portant sur le chauffage de l'eau chaude sanitaire.
La prévention passive est très efficace ;
les principaux obstacles retrouvés sont :
- L'insuffisance de l'information des acteurs de santé
publique, notamment en données épidémiologiques
fiables.
- L'inertie des législations.
- La puissance des " lobbies " économiques
dont l'intérêt premier n'est pas la sécurité
: il est par exemple extraordinaire que les coupe-circuits sur
les cuisinières à gaz ne soient pas obligatoires
(fig. 6) ou que l'on puisse mettre sur le marché des
portes de four qui sont à plus de 120° C, en accord
avec les " normes "!