Facteurs de risque :
Ils sont difficiles à prouver scientifiquement ; O. Van Rijn a réalisé la seule étude à ce sujet (4). Certaines conclusions de son travail sont attendues et d'autres sont surprenantes et montrent qu'il faut, en épidémiologie, se méfier particulièrement des idées reçues. Parmi les risques non contrôlables, il n'est pas étonnant que les étrangers (travailleurs émigrés pour la plupart) se brûlent 4 à 5 fois plus que les autochtones. Mais il est plus étrange de constater qu'un haut niveau d'éducation prédispose à la brûlure ! Parmi les risques contrôlables, on comprend bien que les portes de four qui deviennent chaudes pendant la cuisson soient dangereuses ; mais il n'est pas évident que la cuisine au gaz comporte plus de risque que la cuisine électrique. L'étude des facteurs de risque est primordiale pour la prévention : pour cibler une campagne de prévention, il faut d'abord pouvoir prouvé que le risque visé est bien un risque ! Dans les pays en voie de développement, ce sont surtout les brûlures par flamme qui prédominent principalement raison d'une très large utilisation du gaz et de l'essence à des fins domestiques souvent à l'aide d'appareillages défectueux ; également du fait de coutumes auxquelles la technologie moderne n'est pas adaptée : comme en Inde, par exemple, où la cuisine à même le sol est faite par des femmes habillées de saris.