2 - La profondeur de la brûlure
Elle s'exprime en degrés :

Premier degré : brûlure superficielle, équivalente à un coup de soleil, ne touchant que la partie la plus superficielle de l'épiderme. La peau est rouge, douloureuse, sans cloque. La cicatrisation sans séquelle, est obtenue en 2 ou 3 jours.
Deuxième degré :
brûlure atteignant l'épiderme et une partie du derme. la lésion est très douloureuse et, est cractérisée par l'existence de cloques ou ampoules (phlyctènes pour les médecins). La cicatrisation pourra demander entre 1 et 3 semaines et risque de laisser persister une trace indélébile si elle dépasse 10 jours.
Troisième degré : brûlure de la totalité de la peau pouvant atteindre les tissus sous cutanés (hypoderme et muscles), caractérisée par l'absence de toute douleur (la peau est totalement insensible) et un aspect épaissi, cartonné de couleur marron. La cicatrisation spontanée de ces lésions du troisième degré est impossible, il sera donc nécessaire de recourir à une greffe cutanée.

3 - La localisation de la brûlure
Certaines localisations des brûlures sont péjoratives en raison des risques de séquelles esthétiques et fonctionelles : visage, mains, peau au niveau des articulations.

4 - Cas particuliers

Les brûlures électriques : Il s'agit de lésions provoquées par la chaleur dégagée par le passage du courant (effet joule). Ce sont presque toujours des brûlures très profondes, atteignant les muscles voire les os et dont la gravité est souvent beaucoup plus importante que ne le laisse supposer l'aspect cutané.
Les brûlures chimiques en rapport avec l'application de produits corrosifs (acide ou base) entraînent des lésions qui continuent souvent d'évoluer pendant plusieurs minutes voire plusieurs heures. Il convient donc d'effectuer le plus précocement possible un lavage prolongé à grande eau de ces lésions.
Les brûlures pulmonaires sont en rapport avec l'inhalation de fumées toxiques notamment au cours des incendies. Il s'agit en réalité de brûlures chimiques de la muqueuse respiratoire. Ce type de brûlure est très difficile à traiter et est responsable de complications qui, malgré les techniques modernes de réanimation, entraînent une mortalité élevée.

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