Les brûlures, traumatisme d'une grande fréquence,
sont caractérisées par la diversité de leur
gravité et de leurs conséquences. Dans leur forme
bénigne,superficielle et peu étendu, elles ne posent
pas de problèmes majeurs en dehors des douleurs souvent
intenses mais transitoires qu'elles font subir à la victime.
Elles guérissent après quelques jours de pansements
sans laisser de séquelles. En revanche, lorsqu'elles sont
graves en raison de leur étendue ou de leur profondeur,
les brûlures sont grevées d'une mortalité
élevée et, lorsqu'elles "guérissent",
peuvent représenter un véritable drame pour la victime
et son entourage. Il existe en effet peu de pathologie capable
de générer autant de souffrance physique et psychique
et ceci non seulement pendant la période dite aiguë
mais aussi pour toute la vie lorsqu'existent des cicatrices disgracieuses,
douloureuses et handicapantes.
Les répercussions physiques, psychologiques et sociales
des brûlures graves justifient pleinement les renforcement
des efforts de prévention.
La gravité des brûlures
La gravité d'une brûlure dépend
principalement de sa surface, de sa profondeur et de sa localisation.
1 - L'étendue de la brûlure
Elle est évaluée en pourcentage de la surface
corporelle totale. Elle s'échelonne donc entre 0 et 100%.
On peut retenir que la surface d'une paume de main de la victime
représente 1% de sa surface corporelle.
Indépendamment de la profondeur, on estime qu'une brûlure
est grave dès qu'elle dépasse 10% de la surface
corporelle, et qu'elle est très grave lorsqu'elle dépasse
50% de la surface corporelle.