François Auguste RAVIER ( 1814 - 1895 )

Arpentant la campagne dauphinoise, à l'instar de Jean-Jacques Rousseau dont les Rêveries le conduisent jusqu'à Bourgoin ou Lamartine trouvant l'inspiration pour le Vallon, Ravier s'inspire des variations colorées et des lumières vaporeuses que la nature lui offre au gré des saisons. Mais, loin d'un paysage rompu aux règles académiques, il fait de ce motif un genre majeur, à la suite des Romantiques et des peintres de Barbizon.

Artiste-poète Ravier sait mieux que quiconque faire chanter la nature, dans une gamme de couleurs subtiles et douces, parfois mordantes et contrastées mais toujours harmonieuses, où vibre une lumière dorée, diaphane et légère. Ami de Corot, de Daubigny, admirateur de Turner et de Delacroix, ses recherches sur la lumière et la couleur le rapprochent de ces grands maîtres et anticipent les préoccupations des plus célèbres des impressionnistes.

"On a gâté bien du papier et de la toile, avec du rouge, du jaune et du violet, croyant imiter Ravier ; ce qu'on n'a jamais imité, c'est l'impression de l'immensité qu'il a su donner en peignant de petites surfaces, et une harmonie colorée et audacieuse que je n'ai jamais vue ailleurs que chez lui et Delacroix"

Chenavard, peintre, In Paul Jamot : Auguste Ravier, Étude critique suivie de la correspondance de l'artiste, H.Lardanchet éditeur, Lyon, 1921, p.53.

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