Pressenti et confirmé par
l'étude épidémiologique, l'activité
de l'unité des brûlés est arrivée à
ses propres limites d'accueil
et de traitement de haute spécificité au
delà desquelles la qualité devient aléatoire.
La
démographie du département enregistre un solde migratoire
positif qui se poursuivra pendant la ou les décennies à
venir nous acculant à une situation d'urgence.
Pour continuer à exercer dans des conditions de sécurité,
en accord avec les textes juridiques, et de qualité il
apparaît qu'une stratégie de travail doit être
prise rapidement.
Ainsi 2 champs d'actions complémentaires et simultanés
se profilent :
1) Réorganisation du mode de
fonctionnement de l'unité
Le changement ne se fera qu'au prix de grands efforts de l'ensemble
des acteurs de l'unité tant paramédicaux, médicaux
qu'administratifs.
Ce volet ne sera pas développé dans le projet que
nous traitons mais quelques idées peuvent y être
mentionnées sur l'objectif idéal à atteindre
actuellement:
· Mise à norme de l'activité du bloc opératoire,
de la salle post-interventionnelle (I.A.D.E., I.B.O.D.E.) et de
l'activité de pansements sous anesthésie ambulatoire.
· Centraliser géographiquement les différents
secteurs d'activités
· Augmenter la capacité d'accueil de la réanimation-brûlés
· Equipe paramédicale dédiée le matin
aux soins externes
· Amélioration de la salle d'attente
· Création d'une salle de consultation
· Mise en place d'un pool d'agents paramédicaux
commun avec le service de la réanimation polyvalente.
2) Mise en place d'une campagne de prévention
par l'intermédiaire de l'ABC (Association de Brûlologie
des Caraïbes)
Il est important de préciser qu'une campagne de prévention
n'est efficace que si elle se prolonge dans le temps et n'obtient
des résultats épidémiologiques concrets qu'au
terme de plusieurs années après son lancement.