L'arbre est comme aspiré vers le soleil, seule son ossature le rattache solidement au sol, les rayons dorés dessinent sa silhouette imprécise, les rayons de soleil transperçant les masses que les bruns et le cadmium clair fait étinceler çà et là. Pour Ravier, l'arbre mordu par les rayons solaires partage l'intérêt du paysage : la lumière reste le principal objet de son étude. Dans cette atmosphère imprécise, les lignes du paysage flottent dans une buée de cadmium* orangé, comme un écran diaphane et léger en même temps que la terre revêt une robe rousse annonçant l'automne. La couleur en touche subtile et vaporeuse crée et devient lumière, dévoilant toute la poésie d'un monde immatériel sous un voile d'or de lumière. |
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